Pas une toile d’araignée en vue, sauf sur la vieille enseigne de cette authentique taverne brusseleer – la doyenne de la capitale, sur pied depuis 1762. Les tauliers ? Jonathan Smeyers (ex-Kaaicafé, Beaucoup Fish), Esther Herten et Sven De Man (tous deux derrière l’Affligem Café Brussels), entrés en collision au Kafka et épaulés par le cuistot Thomas Prieels, kidnappé à Beaucoup Belge. Soit quatre gamin·e·s du centre, qui ont balayé le précédent menu touristique et fait le grand ménage de printemps des trois salles de In’t Spinnekopke – authentique lambris, carrelage mosaïqué, tableaux dans leur jus et affiches du Théâtre de Toone. Gloutonnés ce soir-là : grassouillettes croquettes pankoïsées encapsulant un appareil bien poivré et crémeux de crevettes grises entières ; exceptionnelle saucisse de Toulouse et lard langoureusement allongés sur un stoemp épinard/persil tubéreux ; formidable carbonnade de bœuf dans un ténébreux jus de viande, met frietjes et salade de chicon ; belgissime spag’ bolo un peu en-deçà. La peau du ventre bien tendue, on fit cette fois l’impasse sur la mousse au chocolat de Pépé et la tarte aux pommes gauloises avec glace caramel beurre salé. À l’ancienne, ket ! // Rosa Poulsard

POUR LA SOIF ? Une impressionnante sélection de lambics commentés par Benjamin « Benj’ » Van de Pol : fine Muscar-Elle signée Lambiek Fabriek, classe Armand & Gaston de 3 Fonteinen (les deux à 24 € les 75 cl), Oude Kriek par De Cam (15 € les 37,5 cl)…

LES PRIX : entrées 5-14 €, plats 13 à 22,50 €, desserts 7,50 à 8,50 €.