Pochana

Pochana, dans l’argot thaïlandais, s’emploie grosso modo pour désigner ce qui nourrit. Rendez-vous fut donc pris dans cette échoppe de poche au look léché sur rue pavée (murs à vif, tables bistrot en bois sombre, tabourets chromés), où May et Remi s’affairent en cuisine et en salle. Ici, les rôles sont bien répartis : l’une mitonne les petits secrets de sa cuisine familiale thaïe aux influences chinoises, tandis que l’autre se charge de les arroser de vins très fins. L’autre soir, envoyés depuis la cuisine ouverte : des raviolis gyo moo à la pâte raffinée, farcis de porc et ciboulette ; un délice de panaeng moo yang, curry rouge au lait de coco léchant une échine de porc grillée et du riz au jasmin ; et un chaud nam tok gai yang, soit du poulet grillé électrisé de citron vert, piment et coriandre, à becqueter dans la plus pure tradition avec du sticky rice. Et côté végi ? Un affriolant rice pot aux brocolis chinois, pleurotes et champis eryngii grillés. À compléter d’une régressive glace au lait de coco, avec graines de fruits de palmier en sirop, cacahuètes et craquantes flûtes coco. // Maria Mariaux

POUR LA SOIF ? De quoi combler toutes les bouches, avec une quinzaine de vins propres (macération autrichienne Weisser Mulatschak par Meinklang à 8 € le verre, assemblage roussillonnais Libre du Domaine du Matin Calme à 38 € la bouteille), une bière thaïe Singha (5 € les 33 cl), un thé glacé au chrysanthème ou encore une infusion de pois papillon (5-6 €).

LES PRIX : plats 9-17 €, dessert 9 €.