Désormais, on aura deux bonnes raisons d’aller à Méaudre, dans le massif du Vercors : le ski de fond et… Palégrié ! Après avoir baladé leur iconique resto à Lyon puis à Corrençon, le cuisinier Guillaume Monjuré et la sommelière Chrystel Barnier l’ont finalement reposé à quelques bornes de là, dans la grange familiale retapée par leurs soins. Une tanière rustico-chic avec vue sur la forêt, où le chef ouvre l’œil dès 5 heures 30 pour lancer le four à bois – ici, ni gaz, ni induction, rien que des plats braisés en douceur. Du menu Chemin lauzé (81 €) bécoté au cœur de l’été, on retiendra en particulier les stupéfiants hors-d’œuvre : craquante consoude en tempura, accompagnée d’une émulsion vinaigrée, d’une crème d’algue kombu et de graines de lin ; rosace de croquants haricots verts et plats émoustillée par une crème aigre et des baies de cassis fermentées, le tout poétisé par des pétales de bleuet ; mesclun post-gargouillou d’une vingtaine de salades, herbes, graines et légumes du coin. Mais aussi le chou pointu au goût finement fumé, avec truffe d’été, huile d’olive bouillonnante, tomates, piment et origan ; la triplette de courgette, servie crue, vapeur et grillée ; et l’association de pêche braisée, sorbet au géranium rosat, sauce amandine et cassis frais, tout en volupté, ainsi que la renversante tarte aux abricots. On nous reverra dans le Vercors ! // Eric Taylor
POUR LA SOIF ? Chrystel dorlote l’une des plus belles cartes naturistes des Alpes : sauvignon bourguignon La Valse de Raphaëlle Guyot (8 € le verre), chardonnay auvergnat Les Crosses signé Vincent Marie, véritable bombe aromatique (50 € la bouteille), assemblage rouge vendômois L’Appel du Large par Les Gauchers (36 €), gamay Carolon 2017 de Jean-Louis Dutraive (48 €)…
LES PRIX : menus 38 € (midi sauf dimanche), 61, 81 et 145 €.
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