Secousses sushismiques aux abords du marché d’Aligre, depuis que Nanyo Kurihashi et Izumi Terutaka y ont amarré leur iodémente cambuse. Là, calé dans la coque d’un coffee shop réformé (comptoir blond, briques en vue, noren calligraphiés), le duo rescapé d’Issé mouille le billot pour façonner de fascinantes bouchées nippones. Engloutie ce soir-là, après un kakuni bien chaloupé (de la poitrine de porc mijotée avec du kombu et des suprêmes d’orange dans une stupéfiante potion au mirin, au gingembre et à la sauce soja), une série de nigiris hissés bien haut : chinchard, poulpe, saint-jacques, bar, anguille, crevette amaebi crue au goût sucré, œufs de saumon marinés, thon gras galocheur et challumeuse langoustine couverte de miso à la crevette. Avec ça, en ultime piraterie, un bavarois au matcha câliné de tsubuan (pâte de haricots rouges avec des morceaux) et éclaboussé de kuromitsu (sirop de sucre brun). La tête de sa mer, Totto fait des vagues ! // Pica Bidon
POUR LA SOIF ? Une cargaison de flacons au naturel, dont une macération Artisan par le Vignoble du Rêveur (7 € le verre) et un saumur rouge Consonance signé Jonathan Maunoury (45 € la bouteille), ainsi que des sakés du Japon – comme ce Keigetsu qui (ré)veille au grain (10 € les 12 cl).
LES PRIX : formules et menus 21-32 € (midi) et 50 € (soir). Entrées 5-21 €, sushis et sashimis 25-35 €, desserts 6-8 €.
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