Initialement nommée Le P’tit Chicago, en référence à ce quartier toulonnais où le crime organisé prospérait après la Seconde Guerre mondiale, cette cave à manger fringante (crédence jaune poussin, murs en pierres, terrasse bercée par le clapotis de la fontaine) s’appellera finalement Borsavino ! Dont les parrains, Flor et Jerôme Beffy (ex-Renaissance à Paris), mitraillaient ce soir-là d’assiettes partageuses et bien ficelées : artichauts, asperges, tomates grillées, et rondelles de courgettes au four, le tout couronnant un délicat caviar d’aubergines ; gourmande crème de soubressade, œuf parfait et tranches de morcilla ; moules de bouchots à la marinière ; langue de bœuf à la cuisson majuscule, dopée par une détonante crème de moutarde ; avant un kiffant mi-cuit choco et cœur de dulce. // Louise Delange

POUR LA SOIF ? Les tourtereaux dégainent leurs meilleurs flacons naturels : une douzaine de vins au verre à prix copain comme ce grolleau gris Petits Cailloux de l’Angevin Stéphane Roches (6 € le verr), pet nat’ blanc l’Exilé de Lise et Bertrand Jousset (35 € la bouteille), pinot noir languedocien d’Alix Roque (40 €), ou rosé varois de Jean Baptiste Dutheil (36 €)…

LES PRIX : formules 15-19-22 € (midi), assiettes 8-14 € (soir).