Le péché capital du chef-antiquaire Philippe Gérard ? La gourmandise, qu’il célèbre dans son Confessionnal de bord de Meuse, à coups d’assiettes aussi roboratives que celles de mamie le dimanche midi. La déco, chargée mais raccord avec le thème, mixe rustique (antiques fours d’apparat, nappes à carreaux, soupières grand-mère) et articles religieux à la pelle. Au menu, le haut de la pyramide alimentaire : fondante épaule d’agneau enfournée longtemps, légumes de saison rôtis et divines gousses d’ail confit ; ou généreux suprême de poularde aux morilles et vin jaune à la sauce plus dorée qu’un pape, avec des pommes dauphine… Ça sent le terroir, ça en a le goût, et il en reste même pour le lendemain. Mais a-t-on vraiment envie d’en laisser ? // Jean Gourmand
POUR LA SOIF ? Du vin de messe : haut-médoc du Domaine du Vatican (39 € la bouteille) et rouge rhodanien Domaine de L’Abbé Dîne par Nathalie Reynaud (34 €) ou, moins catholique mais toujours très conventionnel, chardo du Pays d’Oc La Fleur du Belge Pierre Henri (6 € le verre).
LES PRIX : carte 48-56 €.
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