Labo depuis deux lustres de jeunes chefs Erasmus, d’ailleurs, voire antipodiques (cf. le duo australien James Henry et Shaun Kelly qui brillent au Doyenné à Saint-Vrain), ce rade persiste dans son jus d’avant, comptoir en comblanchien, grand miroir et géantes ardoises, mobilier récup’, sol en cassons et plancher, escalier en colimaçon propulsant vers les commodités. Quant au pochoir de Miss.Tic, sel de la façade, un abruti-béotien-malveillant l’a effacé, la châtrant de son pittoresque. Côté tapasseries, c’est de nouveau un natif du pays des dingos, Léonardo Porta, qui les met à jour : musculeux parfait de foies de poulet, à tartiner d’emblée ; tartare de thon aux anchois et chou-rave, jouant l’équilibriste entre piment d’Espelette, sucre et vinaigre d’assaisonnement ; nuggets de cervelle de veau explosifs en bouche (le croquant et le mou) épongés par une crème persil-aneth ; et heureux packaging d’un sorbet fruits rouges, poudre de chocolat et mascarpone in fine. // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Vins nature ou en culture biodynamique en pleine forme : sancerre rouge de Sébastien Riffault (50 € la bouteille), alsace Kientzheim du Domaine Trapet (60 €), chenin angevin de Frantz Saumon (7,50 € le godet), ou cabernet rouge tourangeau par Fabien Brutout (9 €)…
LES PRIX : tapas 3-24 €, côte de bœuf à partager 80 € le kilo (certains soirs).
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